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Le thé a une histoire multiséculaire répartie sur plusieurs continents.
Ses vertus bénéfiques au corps et à l’esprit, de même que sa gustation très appréciée, en font une boisson très prisée.
Voici quelques séquences de l’évolution du thé à travers le monde.
Brésil
Le thé brésilien, couramment appelé maté, thé des jésuites, thé du Paraguay ou chimarrão dans certains états du Brésil, est une célèbre boisson dont les feuilles sont issues du yerba maté. Elle trouve son origine en Amérique du Sud.
En effet, la consommation du maté est issue des traditions amérindiennes guarani, peuple qui occupait les régions amazoniennes de plusieurs pays d’Amérique du Sud dont le Brésil. Le peuple guarani se servait des feuilles de yerba maté pour leurs préparations médicamenteuses et les utilisait en infusion ou en mâchant directement les feuilles pour profiter de ses vertus stimulantes.
Au XVIe siècle, Les européens entendront parler pour la première fois du maté à travers les récits d’explorateurs espagnols revenus d’Amérique du Sud. Les espagnols adopteront très vite cette boisson antifatigue.
Les missionnaires jésuites quant à eux, arrivés en Amérique du sud avec les colons et installés au bord du fleuve Rio Parana Alto, découvrirent le secret de la germination de la yerba maté. Ils décidèrent de réorganiser et de développer sa culture en employant les guaranis. La consommation du maté s’étendit largement et les jésuites s’enrichirent rapidement. Le nom « thé des jésuites » était né.
Au XIXe siècle, un demi-siècle après le départ des jésuites, Aimé Bonpland, botaniste et voyageur français installé à Buenos Aires, s’intéressa lui aussi à la yerba maté et perça le secret de la germination. La graine devait être d’abord mangée par un toucan afin que la cuticule protectrice qui empêchait la germination soit détruite par les sucs gastriques de l’animal.
Il s’installa à Santa Anna afin de monter son entreprise agricole. Mais en exploration dans le nord de l’Argentine, le botaniste français est arrêté par les hommes du général Gaspar Rodriguez de Francia, dictateur du Paraguay, qui le garda prisonnier en résidence surveillée pendant neuf ans.
Par la suite, Aimé Bonpland continuera d’étudier et de développer la culture du maté : « L’herbe du Paraguay ».
Aujourd’hui, le maté est la boisson la plus consommée en Amérique latine et est un symbole de partage et de convivialité.
Le maté respecte une préparation précise si on veut le consommer selon la pure tradition brésilienne. Les brésiliens utilisent en effet une calebasse comme contenant (courge évidée) et une paille en acier appelée Bombilla. Ils le consomment chaud ou froid
En termes de rentabilité économique, le maté est une source de revenus substantielle pour le pays. Le Brésil est considéré comme deuxième pays producteur dans le monde. La production y avoisine les 200 000 tonnes par an avec une consommation interne estimée à plus de 90 %.
Le yerba maté de son nom scientifique Ilex Paraguariensis -est un arbre à feuilles persistantes appartenant à la même famille que le houx. Il peut atteindre 20 mètres de hauteur. En culture, les arbres taillés ne dépassent pas les 8 mètres.
Les feuilles sont récoltées, torréfiées et séchées afin d’être consommées en infusion, en tisane, gélules et même en cataplasme !!
Préparation traditionnelle du maté :
- Lavez-vous les mains.
- Si vous utilisez votre calebasse pour la première fois vous devez d’abord la curer. « Voir fiche produit calebasse »
- Remplissez votre calebasse de maté au trois quart.
Le maté se boit nature mais si vous désirez sucrer votre maté ou y rajouter du miel, c’est le moment !
Pour éviter que votre bombilla ne se bouche lorsque vous savourerez votre maté, vous devez effectuer cette étape :
- Bouchez la calebasse avec votre main et retournez votre calebasse à l’envers. Les particules les plus fines vont se mettre en haut du tas et la poussière va venir se déposer sur votre main. Remettez la calebasse à l’endroit. Libérez votre main et enlevez la poussière qui s’y trouve. Répétez cette opération 2/3 fois.
- Une fois l’opération effectuée, saisissez votre calebasse, bouchez votre calebasse avec votre main et cette fois-ci renversez délicatement votre calebasse à l’horizontale, fermée par votre main. Effectuez un mouvement délicat gauche droite de sorte que votre tas de feuilles se retrouve sur un seul côté de la calebasse.
- Relevez tout doucement à la verticale votre calebasse en enlevant votre main. Vous devez voir votre monticule en pente à environ 45 degrés sur un côté de la calebasse. Faites attention à ce qu’il ne s’écroule pas. Vous pouvez vous apercevoir que vous avez libéré un endroit dans votre calebasse, un creux où il n’y a pas de feuilles.
- Mettez de l’eau froide dans cet espace vide. Ne faites pas monter l’eau jusqu’en haut de votre monticule de feuilles. Le haut du tas doit rester sec et poudreux.
- Attendez trois minutes environ que toute l’eau soit absorbée.
- Renouvelez l’opération mais cette fois-ci avec de l’eau tiède.
- Toujours dans le creux de votre calebasse, placez votre bombilla, de sorte qu’elle touche le fond et qu’elle repose sur votre calebasse. Ensuite, ne la bougez plus ! Abstenez-vous, comme un thé ou un café, de remuer votre maté avec votre bombilla comme avec une cuillère au risque que les feuilles bouchent votre paille.
Vous pouvez éventuellement bouger légèrement votre bombilla si, au besoin, vous voulez refaire votre tas mais allez-y délicatement.
- Enfin, vous pouvez totalement remplir l’espace vide avec de l’eau frémissante ou bouillante. L’eau bouillante rendra votre maté plus amer.
Votre maté est prêt ! Vous pouvez maintenant profiter de votre préparation en aspirant de petites gorgées. Attention ! La bombilla devient chaude pendant son utilisation.
Votre préparation peut servir en moyenne jusqu’à 10 remplissages.
Après utilisation, il est important de rincer soigneusement sa calebasse et de la mettre à l’envers afin qu’elle sèche correctement. Si vous l’utilisez tout au long de la journée, rincez-la et séchez-la tous les soirs.